Pompadour, Pompimou et Pompimiettes…
Il y a les lettres de Madame de Sévigné, celles de Voltaire, la correspondance de Gide, nous aurons bientôt, (dans « la Pléïade », je ne crois pas), celles de notre président « Normal ».
L’une, envoyée au tribunal de grande instance de Paris, destinée à soutenir l’assignation des auteurs de la bio non autorisée de notre Pompadour. Les auteurs de « La Frondeuse », une biographie de Valérie Trierweiler, sont passés la semaine dernière devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour « diffamation et atteinte à la vie privée ».
Le livre est paru il y a peu, l’affaire passe rapidement, ne demandez pas pourquoi. La réponse, on la connaît. Il vaut mieux avoir pour amant le président de la République qu’un gars d’Arcelor-Mittal, fut-il aussi beau mec qu’Edouard Martin. Là, le procès traînerait jusqu’à la fin du siècle.
Mais revenons-en à cette lettre de Hollande, (Sans l’en-tête de l’Elysée, quand même. Presque anonyme, donc.)
L’AFP nous révèle : Hollande et Valls ont envoyé chacun une lettre pour cette affaire. Quoi ? Valls le kyste ? Encore lui ? Oui. Il n’en rate pas une. Comme le « Nouvel Obs » nous l’a appris, c’est lui le vice-président de la France. Toujours au taquet face au désordre.
HARLEQUIN
Ces courriers, que l’AFP avait pu consulter préalablement, ont été ensuite publiés lundi matin sur le site rtl.fr. Celui d’Hollande tout d’abord :
« Je tiens à dénoncer comme pure affabulation les passages du livre « La Frondeuse » (p. 46 et 47) concernant une prétendue lettre jamais écrite et donc jamais parvenue à son prétendu destinataire. L’invention ne peut être un procédé dans un essai politique sauf à être présenté comme un roman ».
Quel niveau ! On croirait un roman de la collection Harlequin avec cette histoire de lettres ! Il est vrai que dans cet « ouvrage » on apprenait que Trierweiler, qui avait Devedjian dans la peau, ne s’était laissé conter fleurette par Hollande que parce qu’elle n’avait pas pu convaincre Dédé de filer le grand amour avec elle. Je dois avouer que je sais pas ce qu’il y a dans les pages 46 et 47 de cette bio. J’ai déjà visionné la rencontre Valls-le Pen. Là, c’est trop.
Dans une deuxième lettre, avec cette fois l’en-tête du ministère de l’Intérieur, notre Fouché frappe fort, Manuel Valls confirme avoir reçu, en juin dernier, l’un des auteurs Christophe Jakubyszyn dans le cadre de la rédaction de son ouvrage « qui devait selon l’auteur lui être favorable ».
« Les propos qui me sont prêtés, dans ce livre, sont souvent approximatifs partiels et sortis de leur contexte », affirme le ministre de l’Intérieur dans cette courte lettre, ajoutant que certains propos cités dans six pages lui « sont attribués alors même qu’(il) ne les (a) pas tenus ».
Là, le ridicule est atteint. Ils ne sont pas fous tous les deux ? Ils savent qu’ils gouvernent la France ? Trierweiler les a-t-elle menacés de se promener à poil dans les jardins de l’Elysée s’ils n’obtempéraient pas ? Est-elle amie avec Mme Valls, la violoniste de Johnny qui n’aime pas les SDF dans sa rue ? Ou amie avec la nouvelle compagne de Cahuzac, Stéphanie ex-Jarre qui est la belle-fille de Michel Drucker ? Ou amie avec l’ex-épouse Cahuzac qui dans un divorce aux petits oignons avec toutes ces montres à se partager, a pour avocat la sœur de Copé ? (Quelques précisions pour les provinciaux.)
Le monde est à feu et à sang, Florange est en deuil, L’Otan est aux frontières de la Syrie (elle même lâchée par la Russie), Fukushima vit ses derniers jours et M. Normal et son ministre M. Paranormal (Para pour parachutiste…) écrivent aux juges pour témoigner en faveur de Mme Trierweiler qui, dit-elle, a été gravement malmenée. ( Je témoigne que c’est vrai car les auteurs de cette bio l’ont comparée à Jeanne Moreau dans « Jules et Jim » et c’est quand même totalement invraisemblable et insultant pour Jeanne Moreau !)
PETITS OIGNONS
Mais ceci n’est que hors-d’œuvre. Passons au plat de résistance.
Puisqu’il s’agit, en effet, de résistance menée par des papis de l’Aisne.
L’autre jour, les maires du Soissonnais étaient gazés, à ceux-là voilà ce qui arrive.
Attention : Acte I
Henri Carton, 73 ans, président de la section des anciens exploitants agricoles de l’Aisne, avait demandé à ses adhérents d’envoyer une lettre au président de la République pour lui rappeler ses promesses électorales. Non tenues. Tiens bizarre… Et dans cette lettre ils avaient eu l’idée de déposer des miettes de pain. Des miettes, je le précise, nullement à l’anthrax ou irradiées sous une douche à salade, non des miettes « Normales ».
Or ne voilà-t-il pas, nous en informe FR3 Picardie, que l’Elysée a porté plainte devant le parquet de Paris pour offense au chef de l’Etat. Une amende de 45 000 euros peut sanctionner cette faute !
On savait que tout augmentait mais le kilo de miettes à 45 000 euros, c’est quelque chose !
Fin de l’acte I.
On se doute quand même que ça ne va pas en finir là et que vu les échos, sur le web, autour de cette histoire, Hollande va faire marche arrière. Ce qui ne manque pas.
Acte II.
L’Elysée fait paraître lundi 9 un démenti. Jamais il n’a été question de frapper d’une amende ces malheureux retraités. Et une enquête n’a été diligentée que pour s’informer, auprès de ces braves, de leurs problèmes…
Conclusion : si vous avez des malheurs et si vous voulez attirer l’attention du chef de l’Etat, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Des miettes dans votre courrier… Après les pains au chocolat, c’est la saison de la boulangerie et du flan.
Ce qui est un peu gênant dans ce démenti, c’est que c’est une manière de dire que M. Carton est gâteux et que FR3 a raconté n’importe quoi. Mais il n’y a pas qu’eux qui en prennent pour leur grade.
Reprenons l’interview de M. Carton. Il dit exactement ceci sur FR3 Picardie:
« Ce sont les RG (devenus DCRI) qui m’ont contacté par téléphone en me disant qu’il y avait une plainte déposée par l’Elysée au parquet de Paris et que c’était descendu à Laon et qu’il fallait qu’ils instruisent la plainte. »
Ou c’est un canular de Gérald Dahan, ou les Rg déraillent (depuis qu’ils sont dirigés par Valls qui les rend chèvres) ou encore M. Carton entend des voix et va nous fonder un nouveau Lourdes pour redonner de l’élan à sa région misérable.
Et lundi l’affaire continue. M. Carton rencontre le préfet qui lui dit que tout est classé mais est néanmoins convoqué au commissariat de Laon où on lui donne de la brioche pour lui occuper la langue…
Ce qui m’irrite au plus haut point dans cette affaire c’est que pour dédouaner quelqu’un de l’administration qui a commis cette bourde, ou qui a obéi à des ordres, on ridiculise un papy qui va passer pour un illuminé, plus des journalistes qui ayant rendu compte d’une réalité vont, évidemment être obligés de faire marche arrière. FR3 a menti, M. Carton a brodé et la DCRI fait des blagues pour s’occuper, les banlieues étant calmes.
Minable.
